bouch'trou
Je plonge dans l’abîme des sphères intimes
Attirée par le vide mes poils se hérissent
Dans mon organisme un automatisme
Une raideur physique bloquant mon estime
Guerrier du coït à l’embout stérile
Je m’agrippe aux cheveux d’une poupée docile
Qui jusqu’à la racine peaufine son style
Elle est articulée sur un beat programmé
Combinaison position rotation
Squelette manœuvré estimé soupesé
Secouée empoignée retournée
Palpée frappée fessée
Habités possédés stéréotypés
Nos corps enchevêtrés dans cette inanité
Industrie du rapport sexué endort
Ô corps abandonnés atrophiés pétrifiés
Chacun dans son apnée pas possible d’échanger
Baiser sucer lécher soupirer et crier
Oh oui mais sur un flow de créativité
L’esprit dans la chair Spiritualité
Réinventer l’accord qui va unir nos corps
Sacrilège dédié à la félicité
Et mélanger nos jus pour faire jaillir de l’or
Alchimie du désir recrée Oui encore
abyss
i look at my self in your soul
i laugh at the look on your face
your reflexion is like a balm
wich remodes my self, make me mad drive me crazy
you read me like a book
blow me away, you blow my mind
you psy someone out shoot the roots
suck the marrow of my bones
please lay back, cool out, relax, put your feeth up
you taste my weaknesses
nasty taste
you lick my wounds
not to dress them
better side step your own wishes
your eerie wisdom
tears my guts appart
like a red hot blade
please lay back, cool out, relax, put your feeth up
Mélusine
Elle se défait lentement à soi-même
Se laisse aller à la versatilité
Frotte son corps verse ses os
Simple d'esprit
Et sans pudeur décoffrée par le temps
Lâche son corps offert aux éléments
Qu'on le respire qu'on le déchire
Qu'on le caresse
Agenouillée dans sa bassine
Choyant et huilant ses écailles
Le passage à une ère nouvelle
Elle est légère ondulante dans l'air
Se laisse glisser dans la vague du son
Comme un frisson une chanson
Une étincelle
sursum corpus
Plus haut les corps, plus haut!
Laisse-toi engourdir par la liquéfaction chaude de ton humus,
la terre mère peut t'entrainer dans un vertige mouvant,
une spirale aqueuse, une sorte d'éblouissement qui accompagne tout effort.
Une sensation de fêlure suave dans les membres et dans les viscères
te coulera.
Les muscles comme un tapis sur la moëlle à travers l'os tendu, droit, en hélice, lavent la terre de leur sueur.
Je suis une lave modelable, une argile dans les plis qui me plit et me plisse.
Et j’ai remodelé la glaise de mes organes en t'écoutant me caresser
Creuser sous l'épaisseur du tissu nerveux et attendre que l'enfouissement du geste simple te saute à la gueule.
Je veux déterrer la synergie, recomposer les mouvements désemparés par trop de tension musculaire!
J'appuie, je lâche, je pèse, j'accompagne mes mots dans l'élan du geste.
Sursum Corpus!